En dépit des mesures répressives du régime, les mouvements de protestation se multiplient en Iran. La récente fête du feu a vu les jeunes Iraniens manifester leur dégout et leur rejet du fascisme religieux au pouvoir. Les agriculteurs de la région d’Ispahan manifestent depuis deux mois pour réclamer leur droit d’accès à l’eau et protester contre la destruction de leurs installations agricoles. Des ingénieurs ont manifesté le 9 avril devant le parlement, contre une directive du ministère de l’urbanisme et ont demandé l’ouverture d’une enquête. Les citoyens arabes d’Ahvaz et d’autres villes du Khouzistan sont descendus par milliers dans la rue, à différentes reprises, pour protester contre les insultes racistes proférées contre eux par la télévision du régime. Les forces répressives ont procédé à de nombreuses arrestations, y compris des enfants âges de 11 à 15 ans.
Des conflits ont éclaté au complexe d’huile végétale de Kesht-o Sanat Shomal, dans le Mazandaran et à la compagnie sucrière Haft Tapeh, à Ahvaz, en raison de salaires non payés, de licenciements abusifs et d’arrestations arbitraires. Le 11 mars, à Ahvaz, ce sont des retraités d’un groupe sidérurgique qui ont manifesté devant l’immeuble du fonds de pension, contre leurs conditions de vie difficiles. Un des manifestants brandissait une pancarte où était écrit : « 30 ans de vie gâchée, qu’est-il advenu de nos droits ? »