Elle s’appelait Mahsa Amini. Elle avait 22 ans. Elle se promenait paisiblement avec sa famille aux environs de Téhéran quand elle fut interpellée, pour un motif futile par une « patrouille du vice » et conduite au service répressif « sécurité des mœurs ». Comme elle protestait contre cette arrestation arbitraire, elle fut rouée de coups par les brutes en uniforme qui lui fracturent le crâne. A son arrivée à l’hôpital Kasra, les médecins ne purent que constater son décès.
Le meurtre de Mahsa Amini a déclenché une vague de protestations dans tout le pays. Au fil des jours, le mouvement a pris une ampleur exceptionnelle. Les Iraniens ont brisé le mur du silence, clamé haut et fort leur rejet d’un régime tyrannique qui ne se maintient au pouvoir que par la violence et la terreur qu’il fait régner. Chaque jour de nouvelles villes sont entrées spontanément en rébellion, défiant des forces répressives impuissantes à endiguer une vague de mécontentement qui ne cesse de s’amplifier, malgré les lourdes pertes subies par les manifestants : au moins 400 morts et 20000 arrestations.au 1er octobre A Zanedan, les pardarans ont tiré sur la foule faisant de nombreuses victimes. Jusqu’où ira le soulèvement ? L’avenir le dira.