Maryam Mirzakhani qui vient de mourir à 40 ans, le 15 juillet, victime d’un cancer était née à Téhéran et avait étudié dans cette ville au lycée Farzanegan réservé aux talents exceptionnels. Dès 1994, elle s’illustra en remportant une médaille d’or à l’Olympiade internationale de mathématiques. Elle récidiva l’année suivante en obtenant un score parfait récompensé par deux médailles d’or, ce qu’aucun étudiant iranien n’avait jamais réalisé.
En 1999, elle obtint son baccalauréat en sciences mathématiques à l’Université de Technologie de Sharif, à Téhéran, puis se rendit aux Etats-Unis pour des études supérieures à l’Université Harvard où elle obtint un doctorat et travailla sous la supervision de Curtis Mc Mullen, un lauréat de la médaille Fields. Elle travailla aussi à l’Institut de mathématiques Clay et enseigna à l’Université de Princeton.
La revue Popular Science a sélectionné Maryam Mirzakhani parmi les dix personnes les plus brillantes de l’année 2004. En 2014, à Séoul, lors du Congrès International des Mathématiciens, elle reçut la plus haute récompense de sa discipline, la médaille Fields, pour « sa contribution exceptionnelle à la dynamique et à la géométrie des surfaces de Riemann et à leurs espaces de modules »
Maryam Mirzakhani était mariée à Jan Vondrak, un informaticien théoricien tchèque, professeur associé à l’Université de Stanford. Elle laisse une fille, Anahita, âgée de six ans