Son nom figure depuis bientôt cinquante ans en tête des chanteurs de la musique pop iranienne dont il fut l’un des fondateurs. En parallèle à de solides études musicales, Manoucher Sakhai s’est formé au métier de journaliste et a exercé une activité professionnelle dans ce domaine avant de se consacrer entièrement au chant.
Son frère aîné, Mahmoud, qui appartenait au Mouvement National de l’Iran dirigé par le docteur Mohammad Mossadegh, alors premier ministre, fut tué en tentant de le défendre contre les auteurs du coup d’état militaire du 19 août 1953 fomenté par le palais du Chah, les ayatollahs réactionnaires et le parti Toudeh prosoviétique, avec le soutien de la Grande Bretagne et des Etats-Unis. Manoucher a dédié à ce frère combattant une chanson : L’Hirondelle qui reste très connue, un demi-siècle plus tard.
Partisan de la révolution de 1979 contre le régime du Chah, Sakhai en désaccord avec le régime dictatorial imposé par Khomeiny dut se résoudre à l’exil. Au début des années 90, il devint membre du Conseil national de la résistance iranienne et mit son talent au service de la lutte pour la liberté du peuple d’Iran. Parmi les principaux titres de son vaste répertoire, on peut citer : La voix des droits de l’Homme, Les jeunes de la patrie, C’est l’heure de la fierté, C’est au tour des libertés…