Diva de la chanson iranienne, Marzieh, de son vrai nom Achraf Al-Sadat Mortezaï, s’est éteinte le 13 octobre 2010 à l’hôpital américain de Neuilly, des suites d’un cancer et a été inhumée le 18 au cimetière d’Auvers-sur-Oise, ville où elle résidait.

            Née en 1926 à Téhéran au sein d’une familles d’artistes comptant de nombreux peintres, sculpteurs, miniaturistes et musiciens, elle choisit le chant dès son plus jeune âge et consacre de longues et studieuses années à l’étude de son art, sous l’égide de grands professeurs, avant d’être autorisée à se produire sur scène.

            Elle fait ses débuts en 1942, chantant l’amour et les poètes persans, alternant musique mystique et chants modernes dans un répertoire de plus de mille chansons. Elle acquiert la célébrité dans les années 60-70, chantant chaque jour à la radio dans une émission qui lui est consacrée. A cette époque, elle n’est pas politisée mais rejette la dictature et s’intéresse à la cause féminine, persuadée que l’émancipation des hommes passe par celle des femmes.

            En 1979 après la révolution islamique, Marzieh alors au sommet de sa gloire refuse le dictat des mollahs qui  ne l’autorisent à chanter que devant des femmes et se retire seule dans son village de Laloune, au nord de Téhéran, où « elle chante pour les nuages, les oiseaux et les ruisseaux » comme elle le racontera. Elle restera quinze ans dans sa retraite, quinze ans sans chanter en public, refusant d’être récupérée par le régime, jusqu’à ce jour de 1994 où malgré son attachement viscéral à sa terre natale, elle choisit l’exil et s’engage aux côtés des Moudjahidine du peuple d’Iran. Ce départ a un grand retentissement en Iran et pour tenter de la faire revenir les mollahs emprisonnent sa fille Hengameh Amini, architecte de 42 ans qui avait fait ses études en France et qui sera libérée sous la pression internationale  

            Marzieh recommence alors à chanter et donne son premier concert à la cité d’Achraf  puis entame une vaste tournée qui la conduit sur les scènes les plus prestigieuses du monde, à Londres, aux Etats-Unis où elle se produit même devant le Congrès, en Allemagne, Suède, Norvège…

            Défiant la misogynie sur laquelle est fondée la dictature islamique, elle enregistre un formidable appel à la prière qui va faire trembler la théocratie.

            Elle se lie d’amitié avec le grand violoniste et chef d’orchestre Yehudi Menuhin qui l’invite à Bruxelles pour un concert international dédié à la paix dans le monde. Elle donne un spectacle grandiose sur le site historique de Babel en Irak et  se produit une dernière fois en 2006 à l’Olympia de Paris où sa voix puissante restée intacte malgré les années est longuement ovationnée par une salle conquise et debout.

            Très liée avec Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance, dont elle est la conseillère artistique, Marzieh, membre du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), mène de front à sa carrière artistique de nombreuses activités politiques. On la retrouve au Capitole à Washington, à Westminster à Londres, au Stortinget d’Oslo, multipliant les rencontres avec les parlementaires pour plaider la cause de la Résistance.

            Endeuillée par le décès de sa fille qui l’avait rejointe en France, elle finit ses jours à Auvers-sur-Oise où une multitude d’Iraniens, toutes générations confondues, venus de toute l’Europe viennent lui rendre un dernier hommage.

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