Originaire de Cleveland, en Ohio, diplômé de Boxling Green State University, titulaire d’une maitrise en études stratégiques à l’United State Army College et d’une maitrise d’arts en administration de la justice de la Webster Universiry, le général David D. Phillips, ancien commandant de la police militaire américaine, sait de quoi il parle. C’est lui qui, en 2003, fut chargé d’enquêter au camp d’Achraf à la recherche d’indices qui justifieraient les accusations de séquestration et de torture portés par leurs détracteurs contre les membres de l’OMPI.
Comme il le déclara à la tribune de la conférence transatlantique du 6 janvier 2012 en défense d’Achraf, il eut beau chercher, il ne trouva rien. La 89ème brigade de police militaire qu’il commandait délivra alors, à chaque résident, après une investigation poussée sur son passé, une carte d’identité et une promesse écrite de protection qui fut effective jusqu’au 1er janvier 2009, lorsque le camp fut abandonné aux forces armées irakiennes.
De son séjour en Irak, où il contribua à la formation de plus de 6 000 policiers, David D. Phillips garde un très bon souvenir de ses contacts avec les résidents d’Achraf dont il prend vigoureusement la défense, regrettant que son pays se désintéresse de leur sort. Il se déclare prêt à se rendre à ses frais à Bagdad pour témoigner de ce qu’est devenu le camp Liberty après son pillage, ce camp Liberty qu’il avait connu fonctionnel, bien tenu et capable d’accueillir dans d’excellentes conditions des milliers de personnes, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.. Il envisage de se faire accompagner de sa fille, présente à ses cotés lors de la conférence, jugeant « qu’elle serait plus en sureté auprès des prétendues femmes terroristes qu’avec les prétendus gardes à l’extérieur des clôtures. »
Titulaire de nombreuses décorations, David D. Phillips a été promu en avril 2006 au grade de Brigadier général.