Une quarantaine d’éminents dignitaires politiques et militaires américains ont adressé au président Obama une déclaration de quatre pages l’incitant à adopter une nouvelle politique vis-à-vis de l’Iran qui inclurait un dialogue avec l’opposition iranienne et le soutien de son « plan en dix points » pour un futur Iran libre.
Des passages de cette déclaration ont été lus lors du rassemblement de Villepinte par quelques-uns de ses signataires dont le général Hugh Shelton, le gouverneur Tom Ridge, l’ancien directeur du FBI, Louis Free, l’ex-gouverneur de Pennsylvanie Ed Rendell et Frances Townsend, ancienne conseillère à la sécurité intérieure.
Au sujet du nucléaire, la déclaration précise qu’une solution pacifique ne peut pas être trouvée en faisant des concessions à l’Iran mais en affirmant que toute possibilité d’obtenir la bombe atomique lui sera refusée. A propos de la crise au Moyen-Orient, les dignitaires américains font état du rôle destructeur de l’Iran dans la région qui doit être freiné et dissuadé. Loin d’être une partie de la solution, l’Iran est une grande partie du problème.
Constatant que l’engagement avec l’opposition démocratique a été l’élément qui a fait défaut à la politique américaine depuis de nombreuses années, sous les présidences démocrates et républicaines, les auteurs de la déclaration préconisent que leur gouvernement sorte de l’impasse et s’engage dans un dialogue respectueux avec l’opposition iranienne.
Par ailleurs, ils apportent un soutien inconditionnel au plan en dix points qui restaurerait la légitimité politique par le biais du suffrage universel et rétablirait dans leurs droits citoyens et citoyennes en séparant la religion de l’Etat pour aller vers un Iran non nucléaire et sans armes de destruction massive.