Il était présent à Tirana lors de la récente célébration de Norouz par les combattants de l’OMPI avec lesquels il s’est longuement entretenu de leurs conditions de vie à Achraf et à Liberty et des attaques dont ils avaient été l’objet. En tant que vétéran de la guerre du Viêt Nam, John Mac Cain, homme politique américain, membre du Parti républicain, sénateur de l'Arizona au Congrès des États-Unis depuis 1987, savait de quoi il parlait, pour être tombé aux mains des soldats nord-vietnamiens le 26 octobre 1967 à la suite du crash de son bombardier abattu par un missile.
Les deux bras cassés il avait été roué de coups par la population puis blessé sauvagement à plusieurs reprises par ses gardiens. Il en gardera des séquelles physiques toute la vie comme une cicatrice sur la tempe, un bras gauche qui ne se lève plus, une jambe qui traîne un peu et une démarche assez raide. En mars 1968, il parvint pour la première fois à se tenir debout et à marcher mais il fut alors placé pendant deux ans en isolement total. Suivront ensuite trois années de mauvais traitements, de solitude et d’angoisse. Prisonnier de guerre, il est ligoté et humilié régulièrement par ses geôliers qui lui cassent à nouveau le bras ainsi que quelques côtes. Roué de coups pendant des jours ou suspendu par ses bras fracturés, il en vient à signer des confessions de piraterie aérienne, avant de tenter de se pendre dans sa cellule. Le cauchemar ne prendra fin qu’en mars 1973. L’année précédente, son père amiral en chef de la zone Pacifique n’avait pas hésité à faire bombarder Hanoï par les B-52 en dépit des risques pour son fils, toujours prisonnier au Nord Viêt Nam.
En 1977, Mac Cain fut nommé officier de liaison de la Navy au Sénat des États-Unis. Quatre ans plus tard, il quitta la Navy le jour où son père était enterré au cimetière national d'Arlington.
Sa carrière politique débuta en 1982 quand le représentant républicain de l'Arizona John Jacob Rhodes renonça à solliciter un nouveau mandat à la Chambre des représentants. John McCain fut élu et durant deux mandats se fit remarquer par des positions politiques iconoclastes vis-à-vis de son parti et du président Ronald Reagan, notamment quand il s'opposa au maintien des troupes américaines dans la force multinationale stationnée au Liban et approuva les sanctions économiques contre l'Afrique du Sud pour protester contre la politique de l'apartheid alors en vigueur. En 1993, c'est avec un autre vétéran du Viêt Nam, le sénateur démocrate et future secrétaire d'État des États-Unis John Kerry, qu'il obtint la réouverture des relations diplomatiques avec le Viêt Nam. En 2000, John McCain se présenta aux élections primaires du Parti républicain en vue de l'élection présidentielle. Son principal concurrent était alors le gouverneur conservateur du Texas, George W. Bush qui l’emporta de justesse au terme d’une campagne de dénigrement. Il s'éloigna alors du devant de la scène pour soigner un début de cancer de la peau et se faire opérer d'un mélanome.
Aux élections présidentielles de 2008, John Mac Cain, opposé à Barak Obama obtiendra 45,66 % des voix, soit 59 934 814 votes et 173 grands électeurs contre 52,92 % et 365 grands électeurs pour son rival. Il prendra sa revanche deux ans plus tard en étant brillamment réélu sénateur.
Parmi les nombreuses initiatives de John Mac Cain, il faut retenir qu’en octobre 2005, en dépit de l'hostilité de la Maison-Blanche et sans le soutien de la Chambre des représentants, il fit adopter au Sénat par 90 voix contre 9 (principalement républicaines) un amendement sur la « prohibition de traitements cruels, inhumains, ou dégradants » envers des prisonniers ; traitements dont il avait été la victime 38 ans auparavant.
Depuis de nombreuses années, John Mac Cain apporte son soutien à la Résistance iranienne. Il a violemment dénoncé les attaques à la roquette contre le camp Liberty et a contribué activement à la réussite du transfert des résidents vers l’Albanie. Il fit aussi beaucoup pour le retrait de l’OMPI de la liste américaine des organisations terroristes.