Dans le courant du mois de mars 2010, Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, s’est rendue successivement à Helsinki et à Berlin pour y rencontrer des personnalités et des parlementaires de diverses tendances et évoquer avec eux les évènements en Iran et la situation des résidents de la cité d’Achraf. Ce fut aussi l’occasion pour elle de revenir sur le concept de la « troisième voie » rejetant la politique de complaisance avec la dictature iranienne pratiquée jusque là par les occidentaux, excluant toute intervention militaire étrangère en Iran et préconisant le renversement du régime par le peuple iranien et sa résistance organisée.
En Finlande, Maryam Radjavi s’est entretenue avec la ministre de la justice, Tuija Brax et a prononcé une allocution au Parlement finlandais, lors d’une réunion du groupe des droits de l’homme, devant une centaine de parlementaires, d’assistants et de dirigeants et personnalités politiques. Le président de la commission de la constitution, Kimo Sasi, lui a remis un recueil contenant une déclaration signée par plus d’une centaine de parlementaires représentant un large éventail de formations politiques. Tous dénoncent les violations des droits de l’Homme en Iran et apportent leur soutien à la Résistance du peuple iranien et aux résidents d’Achraf.
Kimo Sasi a également annoncé la création du Comité parlementaire finlandais pour la liberté en Iran en vue de dénoncer les crimes du régime des mollahs, d’intervenir pour la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des exécutions et de pousser l’Union Européenne et le Conseil de sécurité de l’ONU à imposer des sanctions pétrolières efficaces à l’Iran, enfin, à défendre les droits des résidents d’Achraf.
Maryam Radjavi a salué cette initiative en déclarant : « L’indépendance d’action et la position de neutralité de la Finlande au fil des ans, ainsi que son héritage de défenseur des droits humains l’ont placé dans une position très particulière pour prendre cette initiative et soutenir le soulèvement du peuple iranien, sans tenir comte des considérations économiques et politiques.
La dirigeante de la Résistante a été entendue par la commission des affaires étrangères et a rencontré l’adjointe au maire d’Helsinki et, à la cathédrale de Turcu, le Primat de l’l’église luthérienne évangélique de Finlande, Jukka Paarma.
En Allemagne, Maryam Radjavi a participé, le 23 mars, à une réunion au Bundestag en présence de plusieurs député fédéraux et présidents de commissions parlementaires. A cette occasion, a été rendue publique une déclaration de soutien au soulèvement populaire en Iran et aux droits des résidents d’Achraf signée par une centaine de parlementaires allemands de différents partis politiques. Elle conclut en substance : « Il est grand temps aujourd’hui que l’UE prenne très au sérieux la détermination du peuple iranien d’accéder à la liberté…Il faut aider l’ONU à assumer ses responsabilités vis-à-vis des exécutions, des meurtres et des violations des droits humains en Iran ainsi que la protection des opposants iraniens d’Achraf. Le monde ne peut se contenter de regarder une dictature religieuse continuer à assassiner son propre peuple. Nous avons une grande responsabilité dans ce domaine. En tant que coalition de plus longue date de l’histoire de l’Iran, dotée d’un programme précis et déclaré, le CNRI offre une perspective claire au peuple iranien et à la communauté internationale. »
Le lendemain, la Présidente de la Résistance était l’invitée d’honneur dans une conférence intitulée : « Les femmes, la force du changement » consacrée à la résistance des femmes en Iran., qui réunissait de nombreuses parlementaires fédérales et régionales de tous les partis ainsi que des personnalités intellectuelles et sociales. Elle les a exhortées à redoubler d’efforts pour faire changer la politique de l’UE en mettant fin à toute complaisance avec la dictature religieuse et en se plaçant aux côtés du peuple iranien et de sa juste résistance pour la liberté.
Plusieurs intervenantes ont réaffirmé leur soutien aux femmes d’Achraf. Une déclaration dans ce sens a été publiée.
D’autres entretiens ont eu lieu avec Mme Katarina Landgraf, députée CDU au Bundestag, M . Gunther Krichbaum, président CDU de la commission des affaires européennes au Bundestag, Norbert Geis, démocrate chrétien, membre du conseil des anciens membres du Bundestag, ainsi qu’avec M.Otto Bernhardt président de la fondation d’Hermann-Ehlers, membre du Conseil de la Présidence de la Fondation Konrad Adenauer et personnalité éminente du parti chrétien-démocrate.
Le dernier jour de son voyage, Mme Radjavi s’est rendue sur la tombe d’Ingrid Holzhütter pour saluer la mémoire de l’ancienne députée et présidente du Comité parlementaire allemand de solidarité avec un Iran libre.