La plus haute juridiction du Royaume Uni vient de confirmer, en appel, la décision de la Commission d’Appel des Organisations Proscrites (OPAC) sommant le gouvernement britannique de retirer l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) de sa liste des organisations terroristes, ce même gouvernement qui l’avait fait inscrire sur la liste de l’Union Européenne en 2002. La ministre de l’intérieur en a pris bonne note et présentera au Parlement un texte allant dans ce sens, qui devra être adopté par les deux chambres dans un délai de six semaines.
Cette décision qui a bénéficié d’un large écho dans la presse européenne et américaine, notamment dans le New York Times, devrait entraîner la normalisation des relations de la Résistance iranienne avec la communauté internationale, en premier lieu avec l’Union européenne dont on comprendrait mal qu’elle ne suive pas l’exemple de la Grande Bretagne, instigatrice maintenant désavouée de la proscription de l’OMPI.
Elle intervient au moment où les projets nucléaires de l’Iran sont un grand sujet d’inquiétude pour les nations occidentales. En dépit des mises en garde et des sanctions de l’ONU, le pays multiplie ses capacités d’enrichissement d’uranium nécessaire à la fabrication de la bombe atomique. Cette situation ne peut laisser personne indifférent, d’autant que le régime dispose maintenant de missiles à longue portée qui pourraient atteindre l’Europe en cas de conflit armé.
Quelles solutions envisager ? Des frappes aériennes sur les installations, dont certaines sont profondément enterrées, qui feraient des victimes civiles et braqueraient la population contre l’Occident ? La poursuite de négociations sur un sujet qui, du point de vue des mollahs, n’est pas négociable ? Depuis plusieurs années, Maryam Radjavi milite pour une troisième voie : le renversement de la dictature islamique par le peuple iranien et sa résistance organisée. Le Conseil National de la Résistance Iranienne s’est engagé à ce que l’Iran de demain renonce à toute activité dans le domaine nucléaire, aussi bien militaire que civil, les énormes réserves du pays en hydrocarbures lui assurant pour longtemps son indépendance énergétique. Mieux vaudrait investir dans les raffineries qui lui font défaut, puisque le pays en est réduit à importer son essence, plutôt que d’engloutir tout l’argent que lui rapportent ses exportations de pétrole brut et de gaz dans la conquête d’une énergie dont il n’a pas un besoin vital.
L’idée de la troisième voie commence à faire son chemin dans le monde. De nombreux parlementaires américains et européens l’on adoptée et viendront en témoigner le 28 juin 2008 à Villepinte, lors du grand rassemblement annuel de la diaspora iranienne.
Nous ne saurions trop encourager nos lecteurs à se rendre a à cette manifestation pour s’informer sur un sujet qui nous concerne tous, d’autant qu’ils pourront profiter des prestations musicales de nombreux artistes iraniens et français et encourager les jeunes chanteuses locales qui s’y produiront, comme elles le font chaque année.