C’est maintenant une tradition bien établie. Au début de chaque nouvelle année, la communauté iranienne d’Auvers-sur-Oise invite ses voisins et amis à une soirée de fête à la Maison de l’Ile. Dans l’après-midi du 8 janvier plus de sept cents personnes s’y trouvèrent réunis pour un spectacle suivi d’un dîner.
Dans une brève allocution en français, Madame Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne présenta ses vœux aux personnes présentes et à leurs familles, puis parla de la situation en Iran et des espoirs que faisait naitre la prise de conscience de la population qui conteste de plus en plus la légitimité du régime en place. Prenant tour à tour la parole, Jean-Pierre Béquet et Dominique Lefebvre, les maires d’Auvers-sur-Oise et de Cergy suivis de Pierre Bercis, président des Nouveaux droits de l’Homme, remercièrent Madame Radjavi de son invitation et dirent leur espoir de célébrer à ses cotés le 1er janvier 2011 dans un Iran libéré de la dictature des mollahs.
Tous les regards se tournèrent ensuite vers les grands écrans de télévision qui diffusèrent des images venues d’Achraf, la cité des Moudjahidine. Les spectateurs présents qui avaient eu le privilège de se rendre à Achraf eurent le plaisir de retrouver des visages familiers parmi les résidents venus souhaiter la bonne année à leurs amis français et les remercier de leur soutien durant les jours difficiles qui suivirent l’agression des forces armées irakiennes, l’enlèvement, le calvaire et la libération in extremis des 36 otages. Certains s’exprimaient dans un français impeccable avec tout juste une pointe d’accent ; d’autres faisaient de gros efforts pour articuler quelques mots et leurs sourires étaient plus éloquents que leurs paroles. Il y eut des chants, de la musique, dans un feu d’artifice d’images montrant que les artistes et techniciens d’Achraf n’avaient rien perdu de leur talent.
La soirée se poursuivit par les tours de chant d’Audrey Fernandez qui nous fit admirer sa voix et son sourire puis de la grande chanteuse iranienne Giso Shakeri, accompagnée au piano par Mohamad Shams, au tar par Hamid Reza Taherzadeh et aux percussions par Faramarz Esmailzadeh, trois musiciens d’exception bien connus des Valdoisiens.
Après le spectacle, chacun prit place autour des tables dressées à la hâte, pour un dîner traditionnel iranien au cours duquel les conversations allèrent bon train dans un climat de cordiale amitié.